L’arrivée à Santiago est quelque chose que je n’oublierai jamais. Chaque pas est une victoire. Vraiment au calme, j’ai pris le temps de partir ce jour là. Nous sommes le 30 Décembre 2019. L’accès à la Vieille ville se fait un peu désirer car il faut contourner l’aéroport et les centres commerciaux à l’entrée de la ville.

Quelle joie, quelle satisfaction ! Objectif atteint, celui d’arriver pour fêter le nouvel an à Santiago. C’est une belle victoire personnelle et une grande fierté d’être partie seule dans cet inconnu. On a qu’une envie, celle d’accéder à cette fameuse Place Obradoiro, point d’arrivée du Chemin de pèlerinage de Compostelle et le site du tombeau supposé de l’apôtre Saint-Jacques. Sa dépouille se trouverait dans la Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, consacrée en 1211, dont les façades sculptées en pierre s’ouvrent sur de majestueuses plazas entre les murs médiévaux de la Vieille Ville. 

L’émotion

Le temps s’arrête sur cette place. J’ai posé mon sac et me suis assise un bon moment. Je suis rester à contempler cet édifice. Il faisait 20 degré, c’était juste magique. Pas beaucoup de touristes en cette période. On se dit  » putain je l’ai fait ». J’ai beaucoup apprécié observer les autres pèlerins qui suivirent.

Il y a des échanges de sourires et de congratulations. Une place remplie de belles énergies et d’humanité. On aimerait que cette sensation dure toujours.

La Compostela

Il est temps d’aller chercher la Compostela. Document remis au pèlerin lorsqu’il a accompli au minimum 100km de marche ou 200 km en vélo. Il existe un bureau officiel dans Santiago. Avant ce document était remis dans la Cathédrale. En allant chercher ce document dans un bureau, je trouve que ça biaise le caractère historique du pèlerinage et ça perd un peu de son charme. Mais bon, j’étais super fière de donner 2 crédenciales pour attester ce périple.

Le Nouvel-An

Pour finir, on tient dans sa main notre chemin, notre courage, toute notre aventure. Un homme m’a interpellé en voyant ma Compostella en main et il m’a demandé d’où je venais, combien de km j’avais parcouru. En expliquant mes 3 mois de marche, il s’est prosterné immédiatement à mes pieds en disant que j’étais une reine. On voit vraiment que les Espagnols vouent un culte très important à Saint Jacques.

En flânant en ville, on remarque tout de même l’aspect commercial du pèlerinage. Il y a des boutiques souvenirs partout et tout est commercialisé autour de Saint Jacques. Vive le tourisme ..

Fêter le nouvel an, contacter mes proches, c’est tout ce qu’il me reste à faire. Profiter de cet apaisement, des énergies de la ville. Rencontrer, discuter avec d’autres pèlerins mais surtout relâcher le corps et me ressourcer. Je suis repartie 3 jours jusqu’à Fisterra (Cap Finisterre de Galice), afin de revoir la mer une dernière fois et de lâcher prise au bout de cette terre Espagnole. Ultreïa

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