Découverte Wallonie

Mons – Chef-lieu du Hainaut – Belgique

Hello c’est Marjorie, nous nous retrouvons une nouvelle fois en Wallonie. Tranquillement, je me dirige vers l’Est en direction de Mons. Mons est une ville francophone de Belgique se situant à 75 km de Lille, 50 km de Tournai et Bruxelles. Ce qui m’attire là-bas, c’est la contemplation des architectures flamandes et la sympathie festive des Belges.🍻 Toutes les grandes villes de Belgique disposent d’un incontournable à visiter, c’est leur Grand-Place historique.

Tout d’abord, le point de départ se fera dans le cœur de ville. Je compte photographier son magnifique Beffroi, son Collégiale Sainte-Waudru, dédiée à la patronne de la ville, et toute sa culture folklorique et artistique.

En deuxième partie, nous sortirons du centre pour aller explorer les chemins de randonnée et découvrir un autre passé minier que celui du Nord de la France dont je suis originaire.

Cet article sera riche en découvertes historiques, en coups de cœur rando et en belles photos. 📸

Go c’est parti !🥾🤩

Son histoire

Source valleedelahaine.be

Mons signifie Mont en Picard. Sa population montoise est de 95 613 habitants en 2019. Depuis le Moyen-Age, Mons est nommé de différentes manières avec une même étymologie que le nom commun mont « hauteur, élévation, colline, montagne ». Le nom néerlandais de Mons est Bergen, qui a exactement la même signification.

La vallée de la Haine influence le relief de la commune de Mons. Cette rivière s’écoule d’est en ouest au nord de la ville avant de rejoindre l’Escaut en France. Le nord et le sud de la vallée sont constitués de collines et de plateaux dont l’altitude augmente progressivement pour atteindre des hauteurs variant de 50 à 115 mètres. On remarque aisément que l’altitude augmente en se rapprochant du centre de ce cercle pour atteindre son maximum à proximité du beffroi.

La Haine – Commune d’Havré

La ville est fondée au VIIème siècle durant l’époque mérovingienne. C’est à partir du X ème siècle que les Comtes de Hainaut font de Mons leur résidence principale. La ville devient leur capitale. Puis celle-ci, souffre de grandes périodes de peste noire et d’incendies mais tient bon avec la procession des reliques de Sainte-Waudru. C’est l’origine de la ducasse de Mons.

La commune a connu une grande période industrielle marquée par la Première et Seconde guerre mondiale. Durant la seconde, les archives de l’Etat de Mons sont détruites dans son intégralité causée par l’entrée des Allemands en 1940. Grâce à la résistance, Mons est l’une des premières villes de Belgique à être libérée.

Depuis les années 1970, un mouvement de rénovation urbaine se met en place pour faire face à la crise houillère et sidérurgique dans l’objectif d’une ouverture au tourisme et au commerce. Par conséquent, la ville sera Capitale Européenne de la culture en 2015.

Lucie et les papillons – David Mesguich

Son Cœur de ville

Le dimanche 12 Juin 2022, je me suis consacrée à la découverte du centre-ville de Mons. A mon arrivée, je pensais faire quelques clichés de la Grand-Place, du Beffroi et du collégiale Sainte-Waudru. C’est ainsi que je me suis retrouvé dans les festivités du « Doudou ». La musique retentissait dans toute la ville. Les gens dansaient aux rythmes de fanfares et des différents cortèges. Je ne connaissais pas du tout cette coutume. Qui est cet étrange dragon vert que les montois honorent ? 🤔

Grand-Place et le Singe

C’est le centre de la vieille ville. Elle est très spacieuse et similaire à d’autres Grand-Place en Flandre. Elle se situe tout près de la rue piétonnière commerçante et du beffroi. Cet espace répond aux traditions historiques, comme un maître-plan à suivre.

On pouvait assister à certaines condamnations de criminels sur cette même place. 😨

Source Wikipédia

Vieux de plusieurs siècles, l’origine exacte de la présence du singe accroché à côté du porche, sur la façade de l’Hôtel de ville de Mons, n’est pas connue. Il existe 3 hypothèses : le chef d’œuvre d’un forgeron, l’enseigne d’un estaminet, ou un pilori pour enfants « turbulents ». La seule chose sûre est qu’il est devenu le porte-bonheur de la ville, si on lui caresse le crâne de la main gauche. 

Beffroi

Bâti au XVII ème siècle, l’édifice mesure 87 m de haut. C’est le seul beffroi belge de style baroque. Classé patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999, il est un des plus récents parmi les beffrois de Belgique et de France.

Ce beffroi est une construction de prestige qui a également servi à des usages comme la lutte contre le feu. Durant la Seconde Guerre mondiale, le Beffroi déclenchaient les alertes contre les bombardements.

Chaque année, vous pouvez participer à des animations dans le jardin ou à l’intérieur du bâtiment : concerts, nocturnes, visites guidées, activités dans le jardin… Vous pouvez consulter le site de la ville pour plus d’infos : https://www.mons.be/

Square Saint-Germain

La collégiale Sainte-Waudru

La collégiale est un édifice religieux catholique de style gothique brabançon. On y honore Sainte Waudru, la patronne de la ville de Mons.

Les travaux débutent en 1450 et durent pas moins de 241 ans. Les plans originaux en forme de croix latine sont établis par des architectes montois. La clef de voûte atteint 24,5 mètres de hauteur.

Le car d’or, c’est l’attraction de l’Eglise.. Réalisé entre 1779 et 1782 en style Louis XIV, Il s’agit d’un char de procession en bois sculpté, peint et doré.

Il sort chaque année lors de la ducasse de Mons, plus précisément le dimanche de la Trinité pour promener en ville la châsse de Sainte Waudru. Tiré par six chevaux de trait, il transporte les reliques dans toute la cité.

Quelque mille sept cents cinquante participants, répartis en une soixantaine de groupes, défilent en costumes d’époque. Ils reconstituent les confréries, les corporations et les paroisses, symbolisant richesse et puissance de la capitale.

Doudou 2022

Cette tradition est très intrigante. Toute la population se rassemble dans un rituel festif afin d’assister à un combat entre Saint Georges et le dragon vert. D’où vient cette légende ?

Le Doudou trouve son origine au Moyen Age. En 1349, la ville de Mons étant touchée par la peste, les autorités décidèrent d’organiser une procession au sanctuaire de la Waltrude. Un miracle s’est produit et la peste a disparu à la suite de cette procession. Après 1380, la fraternité Saint-Georges est apparue dans la procession. La reconstitution du combat entre Saint Georges et un Dragon a pris place dans la fête..

Des concerts, des braderies, et bien entendu beaucoup de bières.🤣 La Ducasse de Mons Doudou 2022 se déroule du 8 au 19 juin. Les évènements ont bien évidemment été suspendu durant le Covid-19.

N’hésitez pas à visiter le Musée du Doudou pour en découvrir d’avantage.

Façade Mystique – Tarot de Marseille : Autorité – Ménage – Ouverture – Apaisement

Aux alentours

3 sites ont retenu mon attention. Le Grand-Large que j’ai déjà aperçu car il se situe tout près de l’autoroute de Wallonie direction Bruxelles. Ensuite, nous avons le Cimetière Militaire de Saint-Symphorien. Lieu de mémoire de la Première Guerre Mondiale. Pour finir avec l’Abbaye de Saint-Denis et ses étangs renforçant le caractère historique de Mons.

Le Grand-Large


Le site du Grand-Large, d’une superficie totale de 80 hectares, est situé sur le territoire du Grand Mons, à 2km à peine du centre-ville. Il est à la rencontre de deux canaux, le Canal du Centre et le Canal de Nimy-Blaton, qui constituent un maillon essentiel de la liaison par voies navigables entre l’Europe du Nord et la France.

Le lac lui-même est aujourd’hui bordé de pelouses verdoyantes, qui peuvent accueillir les touristes d’un jour ou plus. Il présente un intérêt particulier pour les promenades du week-end : visite de la Capitainerie, profiter de multiples activités nautiques avec le Royal Club Nautique Mons-Borinage ou du restaurant Club House offrant une vue panoramique sur le port de plaisance.

Le cimetière militaire de Saint-Symphorien

Sur le même jour de balade, je suis partie à la découverte de ce cimetière germano-britannique se situant dans le petit village de Saint-Symphorien, à 2 km de Mons.

Ici reposent presque main dans la main 229 soldats du Commonwealth et 284 soldats allemands.

Jardin de la paix

L’endroit rivalise avec les plus grands sites touristiques belges. Et pour cause. Nulle part ailleurs en Europe, on ne trouve trace d’un tel site de mémoire. Plus qu’un cimetière, on peut parler ici d’un champ de repos ou d’un jardin de la paix tant l’environnement fait penser à un parc botanique. Composé de petits îlots de verdure, le cimetière multiplie les ambiances et zones de recueillement. Des conifères en tout genre font face à quelques essences plus rares comme le cerisier du Japon. Mais derrière ces hautes futaies se cache surtout une histoire hautement symbolique.

Cimetière pour tous

En 1916, alors que la ville de Mons est occupée, un soldat allemand erre dans les champs à la recherche d’un terrain pour enterrer les restes des corps de ses camarades tombés pendant la première bataille de Mons en août 1914. Il croise par hasard Jean Houzeau De Lehaie, éminent botaniste montois qui décide de venir en aide au soldat. Le Belge propose de lui céder une ancienne carrière à la seule condition qu’elle devienne un cimetière pour toutes les nationalités, sans exception. Cette solution, acceptée par les Allemands et négociée avec les autorités locales, permit de rassembler dans une même nécropole tous les combattants sans distinction.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le cimetière militaire de Saint-Symphorien rassemble des combattants de patries ennemies.

Balade dans le village

Le GR passe à travers les vaches

Pour clôturer cette journée, j’ai pris le GR 412 Ouest pour entrer dans le village désertique. Un gros caillou m’intriguait : le polissoir néolithique planté devant l’Eglise.

Ce mégalithe servait à l’âge de la pierre polie à affûter les outils et instruments de silex. Il a été exhumé en 1860 et attestée datant du Néolithique.

En traversant le village désertique, j’ai quand même repéré un restaurant à faire pour une prochaine excursion : Le coq Wallon ! 😋

Abbaye de Saint-Denis

Le dimanche 03 Juillet 2022 , quoi de mieux qu’une belle journée ensoleillée pour venir en Belgique ? Nous continuons notre exploration autour de Mons.

Cette fois ci, c’était excursion à l’Abbaye Saint-Denisen-Broqueroie se situant sur la rivière Obrecheuil à 8km de Mons.

Ancienne abbaye bénédictine fondée en 1081 par la Comtesse de Hainaut Richilde, des moines ont occupé le site jusqu’à la fin du XVIIIe siècle avant qu’une importante filature de coton s’y installe jusqu’en 1958. Cette filature fut créé par un un homme d’affaires Français. Aujourd’hui l’Abbaye de Saint-Denis est un site pour tous les évènements !

Dans le cadre rénové de l’ancien cloître des convers, l’équipe de l’Abbaye propose une salle de 20 à 200 personnes pour y organiser : réunions, séminaires, conférences, expositions culturelles ou commerciales, cocktails, fêtes familiales..

Depuis 1978, l’habitat groupé de l’Abbaye comprend 20 habitations, puis une autre association a vu le jour : « Les Amis de l’Abbaye de Saint en Broqueroie » pour favoriser la vie culturelle et la mise en valeur du patrimoine.

L’Abbatiale, le portail du midi, les écuries ainsi que l’orangerie avec ses colonnes Toscanes sont occupés par des particuliers.

Les Etangs

Deuxième objectif de cette balade, c’est la découverte des étangs et de la nature à juste 1 km de l’Abbaye. Je commence à voir un drôle de balisage. Des marcheurs me disent que plusieurs randonnées provisoires sont balisées pour ce dimanche.

Je décide donc de suivre la numéro 10.

Avec un environnement naturel préservé et une succession de plans d’eau, c’est le lieu idéal pour les amateurs de pêche. Les pêcheurs y trouvent le calme et profitent d’un moment en famille.

Mais pas que, j’ai beaucoup apprécié l’endroit pour s’y promener. Nous avons l’accès autorisé par les propriétaires des étangs. Plusieurs affichages demandent aux promeneurs de respecter le lieux.

Le Château de la Roquette

Je slalome dans un chemin très vert et bucolique, accompagnée par le petit ruissellement du cours d’eau de l’Aubrecheuil.

Et là grande surprise, le Château de la Roquette, une propriété privée du 18ème siècle a ouvert ses portes aux promeneurs afin de nous faire profiter de la beauté des lieux boisés et de ses jardins.

La boucle se referme pour moi. Une dernière remarque sur cette journée, ce sont les panneaux d’informations dans un parcours didactique donnant des connaissances très intéressantes sur l’histoire et la gestion des forêts, ainsi que les différentes manières d’exploiter une forêt durable. 🤔

Nous avons terminé la partie des alentours de Mons. Il est temps de s’éloigner encore un peu plus. On enfile ses chaussures et on prend l’appareil photo ! 😉📸 Mais où va-t-on ?

Les Randonnées

La Mer de Sable – 13 km

Un joli coup de cœur pour cette première randonnée à vous présenter. Le 30 Juillet 2022, je me suis rendue à la réserve naturelle de la Mer de Sable de Stambruges.

Le Départ

Située dans l’entité de Beloeil, la Mer de Sable se trouve sur une réserve naturelle de 22 hectares.
Asséchée par l’homme au milieu du XIXe siècle, elle fait partie de la forêt indivise de Stambruges.

J’ai eu l’impression d’être à proximité de la mer avec tout ces petits chemins sableux typique des Landes en France.

Les premiers kilomètres se font dans la partie boisée au sud du village. Des petites montées et descentes nous donnent la sensation d’être dans un jeu de parcours, comme dans un labyrinthe naturel. Peut-être qu’il s’agit d’anciens trous d’obus de la guerre réaménagés en chemin sportif.

Aire de jeu et pique-nique

Je commence à me fondre dans la nature et je prends quelques photos de belles zones boisées. Je me laisse guider par le champs des oiseaux et les lumières traversant les branches d’arbres. J’arrive à une sympathique aire de jeu pour les enfants, avec mis à disposition deux gros barbecue pour les promeneurs. Par contre, à vous de ramener votre charbon de bois ! 🤣

Chapelle Notre-Dame de l’Arbre au puits

Elle mesure 12 mètres et certains disent qu’elle occupe l’emplacement d’une source. Cet édifice plus que mystérieux, et agrandie en 1889, abrite un drôle de rituel : l’Arbre à loques.

L’Arbre à loques

Quelle stupéfaction en voyant tout ces vêtements salis et abimés par le temps accrochés à l’écorce. Un vrai décor de film d’horreur ! Il s’agit d’un culte païen qui consiste à faire cohabiter deux traditions : une religieuse et une autre païenne.

Ce rituel permet d’alléger les souffrances en accrochant au tronc d’un arbre un morceau de vêtement, une loque, un linge, un bandage, une chaussure ayant été en contact avec la plaie et appartenant à la personne malade ou souffrante.

Dans le but de parvenir à une guérison, il faut ensuite faire un sacrifice en récitant des prières, bougies allumées.

Intriguant mais très intéressant ! 🤔

Le long du canal

Je longe durant une bonne heure le canal Blaton-Ath, mais aucune monotonie car je me situe toujours dans la forêt. Le cours d’eau est en contre-bas sur la gauche. Je me sens totalement protégée par la végétation car le soleil chauffe de plus en plus.

Le balisage

Je commence à voir des itinéraires balisés accessibles dans la forêt. Les promenades vont de 2 à 6 km. A vous de choisir la difficulté : bleu 2 km, vert 3.5 km, jaune 4.7 km, rouge 5 km, losange bleu 5.8 km.

Je me prends une petite pause hydratation tout en voyant que je me dirige sur le GR 121 : Wavre- Bon secours qui est un itinéraire Compostelle. Il y a de nouveau un point intriguant sur le chemin. Il y a une fontaine bouillante creusée dans le sol.

La fontaine bouillante et ses mystères

La fontaine se situe dans la partie nord de la forêt. On y observe un bouillonnement continuel à la surface de l’eau et même, diront certains, une brume étrangement épaisse les soirs d’hiver.

Une légende surprenante !

Ce phénomène inhabituel a nourri une légende tragique liée à l’endroit. En effet, on dit qu’autrefois, un des princes de la maison de Ligne, auquel appartient le château de Beloeil, non loin d’ici, était surnommé le grand diable. Un surnom dû à sa réputation de galant impénitent. Il invita une jeune demoiselle à passer une soirée galante un jour du Vendredi saint. La malheureuse ne regagna jamais son domicile… Carrosse, chevaux, cocher et jeune fille disparurent corps et bien dans les eaux de la source. Personne ne sut qu’elle était la cause de l’accident … punition divine ou jalousie …

Certains murmurèrent que le cocher fou amoureux de sa maîtresse ne supporta pas qu’elle se donne ainsi à ce prince si dépravé… Il précipita alors tout son équipage dans les eaux sombres, réputée pour engloutir à jamais objets et êtres vivants prisonniers des sables qui dorment au fond … C’est ainsi que depuis, à minuit, chaque Vendredi saint, on dit que le carrosse réapparaît un court instant. On entend alors le cocher faire claquer son fouet… Avant qu’il ne replonge jusqu’à l’année suivante …

Bon une si bien grande histoire pour finalement observer qu’effectivement il y a des bulles en continu dans le petit plan d’eau, rien de bien méchant. 🤣

Pour finir : une belle rencontre

Alors que la boucle se fermait sur cette balade, 3 jolies biches ont fait le bonheur de mon objectif. Elles sont très vites reparties à travers les fougères. Il ne fallait pas traîner pour les prendre en photo. 📸

C’était très agréable de profiter de 99% de forêt durant cette randonnée. Je me sens très satisfaite de toute cette verdure que j’ai pu découvrir ce jour là.

J’ai même rencontrer une sorcière sur son balai dans le village en repartant. Le village de Stambruges reconstitue le sabbat des sorcières une fois par an. Elles se rendent aussi dans la commune d’Ellezelles pour y célébrer leurs rites secrets.

Un petit bonus : le Château de Beloeil

Je ne suis pas rentrée directement à la maison. Il me restait un peu d’énergie pour aller voir le château de Beloeil à juste 6 km de la Forêt de Stambruges.

Photo de 2019

Considéré comme le Versailles Belge, j’ai visité le château lors des féeries de 2018. C’était un spectacle de son et lumière clôturé par un gigantesque feu d’artifice. J’avais envie de m’octroyer une bonne bière, de me remémorer de bons souvenirs d’ici, et de me dire que le temps passe !

Le château et son parc appartiennent depuis le XIV ème siècle à la Maison de Ligne. Il est situé au milieu d’un jardin baroque dessiné en 1664. Le château et les jardins peuvent être visités au printemps comme en été.

Si vous souhaitez en découvrir d’avantage, je mets le site web du château ici :

http://www.chateaudebeloeil.com/

Le Bois d’Havré – 7 km

Le lundi 15 Août a été consacré à la découverte du Bois d’Havré à la périphérie de Mons. J’ai décidé de partir du Château du même nom.

Nous sommes toujours en alerte canicule. J’espère ne pas avoir un orage sur la tête et pouvoir profiter au maximum de cette journée.

Histoire du Château

Ce domaine est connu depuis le XII -ème siècle. Plusieurs seigneurs et rois se sont succédés la propriété. Nous pouvons nommer toute la Lignée de Croÿ et autres Marquis de Belgique.

Ravagé par un incendie en 1579, puis d’un effondrement en 1930, l’édifice se transforma en « ruines historiques » et sera classé très vite par Arrêté royal.

Le Château aujourd’hui

Depuis 2002, les jardins du château d’Havré sont ouverts, grâce à la collaboration de l’asbl « Les Amis du Château des Ducs d’Havré » et du Bourgmestre de Mons Mr Maurice Lafosse.

Des soirées théâtre et visites nocturnes sont organisées, pour plus d’info c’est juste ici :

https://chateaudhavre.be/

Le départ

Dans un tout petit chemin, je m’arrête quelques instants pour manger des mûres sauvages. Etant à l’ombre des arbres, je regarde dans quelle direction se trouve le GR que je dois rattraper.

Je commence à suivre le GR 412 Ouest – Sentier des Terrils de Notre Dame du Bon-Vouloir où plusieurs personnes venaient se recueillir pour le lundi de l’Assomption.

Notre-Dame du Bon-Vouloir

Dans le bois

Le Bois d’Havré constitue un véritable poumon vert d’une superficie de 250 hectares. L’endroit dispose de divers aménagements sportifs pour le renforcement musculaire. Par contre, je n’ai trouvé aucun points d’informations : pas de carte de localisation ou autres infos historiques et pratiques.

Immédiatement attirée par la bonne odeur des arbres, je constate que le bois est incroyablement silencieux. Un vrai mystère plane dans la nature. Je ressens comme une chaleur agréable, je lève souvent les yeux pour tenter de photographier les arbres les plus en connexion avec moi.

Je croise de plus en plus de monde. Coureurs, marcheurs et cyclistes à toutes allures.

Au bout de quelques kilomètres et de 15 « Bonjour » des passants (oui les montois sont très polis), j’arrive en face d’un étang de pêche privé, où une fois de plus la quiétude est très présente.

Deuxième partie du Bois

Sous la chaleur, je longe durant un bon 30 minutes une route qui part en direction de l’autre côté du bois. Je croise un homme bien chargé. Serait-ce un pèlerin de Compostelle ici vers Mons ? 🤔 Je me retourne et effectivement il avait une coquille, symbole du pèlerinage, sur son sac.

Il me dit qu’il est en route pour le Mont Saint Michel se situant en Normandie en France. Nom de dieu ! J’ai calculé son itinéraire restant : 770 km ! Je l’ai encouragé et surtout félicité pour son chemin. Je ne sais pas d’où il venait, le principal c’est où il va ! 😉

Me voila de nouveau dans le bois ! Ouf, il fait moins chaud et je me trouverai bien un banc pour une petite pause pique nique au calme.

Il me reste deux petits kilomètres que j’effectue avec lenteur. Un moment intéressant mais je n’ai pas été séduite à 100% par la rando. Beaucoup trop calme, les oiseaux ne chantaient pas ou vivement une randonnée plus fraîche! 🤣

Le Grand-Hornu – 13 km

Cette troisième excursion je pourrai l’appeler «  Sur la route des Terrils ». Mon premier objectif de cette journée était de découvrir l’ancien complexe de charbonnage du Grand-Hornu se situant à l’ouest de Mons. Inscrit au patrimoine mondiale de l’Unesco depuis 2012, il compte aujourd’hui parmi les plus beaux témoignages architecturaux de l’ère industrielle et comprend une des plus anciennes cités ouvrières au monde.

Son histoire

L’exploitation des veines à charbon débuta en 1778 par quelques personnes obtenant l’autorisation de production. C’est surtout au rachat de la concession par un riche commerçant Lillois Mr Henri De Gorge que le développement rencontre un franc succès. Il avait comme projet visionnaire la construction d’une cité ouvrière ayant pour but de garder une main d’œuvre constante. Malheureusement, lui aussi a dû faire face à une révolte ouvrière juste après la mise en service de la salle des machines. Sa maison et toutes les installations de chemin de fer seront pillées et saccagées.

Henri De Gorge meurt du choléra en 1832. La concession produit alors 120 000 tonnes de charbon par an et emploie près de 1 500 personnes. L’activité a été reprise par sa veuve femme et quelques neveux pour en faire une société civile. Les chevaux sont remplacés par des locomotives. Mais en 1951, le transport aérien sonne la fin du charbonnage. Depuis 1984, l’association « Grand-Hornu Images » décide d’en faire un centre culturel et de séminaires ainsi qu’un lieu de référence du design et des Arts appliqués. C’est en 2002 que le musée d’arts contemporains s’installe dans le bâtiment des ingénieurs.

Les puits d’extraction, foncés entre 1778 et 1843, sont au nombre de 12, répartis tout autour de la cité et portent pour la plupart des noms de saintes, reprenant les prénoms des femmes et filles des patrons du charbonnage. Ils atteignent une profondeur maximale de 998 m. Il ne reste presque plus aucune trace de ces fosses, sinon les terrils (ceux des puits n° 9 et 12).

Le départ

Pol Bury – 64 carrés – 1991

A mon arrivée, je prends quelques infos sur le site et je décide de faire le tour des jardins avec mon appareil photo. Je remarque quelques œuvres habillant les anciennes architectures. Il s’agit d’installations artistiques plus qu’originales, Regardez !

Le tout dans un décor néo classique. Assez amusant ce mélange des styles ! Je reviens à l’accueil pour demander ce qu’il y a d’intéressant en rando autour du site. Une dame très sympathique et randonneuse aussi me propose un petit flyer concernant une balade en direction du Terril du 9 juste derrière. Cela faisait peu et au fur et à mesure de la discussion elle me dit qu’un ami à elle avait tracé une rando de 13.5 km avec 5 terrils à escalader.

Ahh la ça commence à m’intéresser. 😉 Elle me donne une carte mais me prévient de la difficulté du parcours. On verra ce que ça va donner mais je me lance pour plus de 3 h de marche.

Terril de la Flache – 103 m

La balade démarre sur le GR 412 Ouest -Sentiers des Terrils et très vite je m’aperçois d’une particularité. Les terrils de cette région sont tous très boisés.

Pour avoir une vue dégagée cela va être difficile j’espère du moins que les chemins seront bien accessibles.

C’est bien le cas ! Nous restons à l’ombre tout en ayant l’impression de monter de plus en plus. Il y a même un petit banc au milieu de la nature pour se reposer.

Disons que ce premier terril est une petite mise en jambe. Je retrouve très vite la Ravel Ligne 98C : ce sont les anciennes voies de chemin de fer transformées en voie de promenade pour tous.

Bien entendu cette voie verte est plus fréquentée et ça fait du bien de voir du monde. Vous pouvez croiser d’autres originalités artistiques le long de ce chemin.

Terril du Rieu du Coeur – 86 m

Virage à droite, c’est parti pour suivre un tracé de schiste noir avec un paysage plus désertique. J’ai la même sensation qu’au départ. La nature reprend ses droits.

La vue est pas mal et je prends une petite pause pour reprendre mon souffle.

On voit bien ces petits pics boisés qui dominent la région du Borinage. Il est temps de se diriger vers le 3 -ème terril. A ma grande stupéfaction, je crois que je me suis trompée de chemin car je me retrouve face à un grillage. De l’autre côté, il y avait toute une installation de panneaux solaires. Je fais demi tour afin de rejoindre cette fameuse ligne de Ravel.

Terril de la Croix – 111 m

Cette ascension sera la plus compliquée et mystique à la fois. Son nom a une connotation religieuse. Lorsque nous arrivons en haut une immense croix avec un reste d’une scène religieuse bien abîmée nous accueille souffle coupé. C’est très escarpé et aucune marche pour nous aider. Il est important d’avoir de bonnes chaussures pour celui là. La glissade est facile

De l’autre côté, pas de problème, un escalier nous permet une descente toute en douceur. Avant de descendre, je regarde si les arbres laissent entrevoir une vue à photographier. Non pas du tout, je trouve ça dommage car nous étions à 111m de hauteur.

Me voila dans la commune de Quaregnon. J’en profite pour photographier l’Eglise Notre Dame de Lourdes. Nous entamons tranquillement la deuxième partie de cette randonnée.

l’Eglise Notre Dame de Lourdes.

Les mollets commencent à tirer. Je me laisse donc porter comme une petit bateau sur l’eau sur la ligne du Ravel. Je profite du plat pour me préparer mentalement pour les 2 derniers terrils.

Terril n°6 – 116 m

La c’est le pompon du dénivelé ! Il n’y a rien de compliqué en soi mais j’ai trouvé quelques endroits assez dangereux. Ce terril peut faire le bonheur des amateurs de trail, mais pour une simple balade en famille, c’est un peu plus compliqué en aménagement.

Par contre, la vue sur la région est très sympa. Enfin, j’ai pu mettre mon objectif longue portée sur mon appareil et admirer le paysage. Je ne suis plus enfermée par les arbres. 😁

Les derniers kilomètres me font revenir dans la commune d’Hornu. Courage, il reste le terril du 9 qui se situe juste derrière le musée de charbonnage.

Terril du 9 ou Sainte Désirée – 76 m

Le tout à l’extrême. Pour cette dernière montée, j’ai trouvé le chemin bien dégagé, très facile, rien à voir avec ce que j’ai pu voir juste avant. Ce terril est à côté du musée, ce qui facilite son attractivité touristique et ses activités de loisirs.

Une famille était en train de jouer à cache cache à mon arrivée. Au sommet, j’ai essayé de me frayer un chemin afin de prendre une photo du site.

De retour au musée, j’ai pu donner mes impressions sur la balade. J’ai remercié cette dame pour m’avoir guidé sur cette rando sportive. Pause bien méritée avant de reprendre la voiture avec une overdose de terrils dans la tête. 🤣

Pour finir

L’article sur la ville Wallonne de Mons touche à sa fin. J’ai vraiment rédigé et exploré cette région à la vitesse d’un escargot. Quel plaisir de prendre tout son temps et d’avoir quelques surprises sur ma route. Je pense aux festivités du Doudou que je ne connaissais pas du tout. J’ai beaucoup apprécié la Forêt de Stambruges et d’avoir pu découvrir un autre passé minier que celui de ma région du Nord Pas de Calais en France.

J’espère que cela vous a plu aussi. Si vous avez apprécié la lecture et ce voyage virtuel, n’hésitez pas à me laisser un petit commentaire et à partager sur les réseaux sociaux.

Si vous vous êtes évadés avec moi le temps d’un instant alors c’est pour moi objectif réussi ! 😇

A très vite pour de nouvelles aventures !

Prenez soin de vous, Marjorie 💜

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